Sauver la vie à Madagascar

Madagascar, une île sublime, une population en détresse

Madagascar est l’un des dix pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles et subit les effets croissants du changement climatique. La région Est est confrontée aux cyclones, tandis que la région du Grand Sud souffre de graves sécheresses plongeant la population dans une insécurité alimentaire critique. Ampanihy est l’un des districts du Sud les plus touchés par cette crise humanitaire, avec 55 à 60 % de la population ayant besoin d’interventions vitales d’urgence.
 
Cette situation aggrave encore l’extrême pauvreté dans laquelle vit la population, qui n’a pratiquement pas accès aux soins de base. La dégradation des infrastructures routières et l’insécurité liée au banditisme armé ont conduit à l’isolement des populations et à l’effondrement du système de santé publique en périphérie.
 
On observe une augmentation significative des cas de malnutrition aiguë, paludisme et maladies hydriques chez les enfants, une faible couverture vaccinale, une disponibilité limitée des services de santé et une baisse des accouchements en milieu hospitalier. Cette crise favorise également l’émergence et la réémergence de maladies infectieuses telles que la rougeole, la peste, le paludisme et la tuberculose…

Une situation sanitaire préoccupante

10 ans après son arrivée sur  l’île, Médicaéro a eu vision globale de la situation sanitaire au sud de Madagascar et des actions prioritaires à mettre en place dans les zones enclavées. 

Un manque d’infrastructures médicales

Les difficultés financières du système de santé malgache provoque des carences au niveau des infrastructures et des équipements. Très peu nombreux, ceux-ci ne respectent pas les normes, sont généralement inadaptés et ne sont pas entretenus. Ces conditions ne permettent pas aux médecins locaux de travailler correctement, sans compter que l'approvisionnement en médicament est également très difficile.

Peu d’accessibilité aux soins

Les populations des zones enclavées ont très peu d'accès aux soins à cause de la faible distribution territoriale des centres de santé, de l’état de délabrement des infrastructures routières, du manque de moyens de locomotion et de la pauvreté. Les trajets jusqu’à l’hôpital ou jusqu’au centre de santé s’avèrent longs, pénibles et coûteux. Les attaques de véhicules, parfois à l’aide d’armes lourdes, dissuadent également les villageois de se déplacer.

Une pénurie de ressources humaines médicales

L’isolement des zones enclavées, les conditions de travail difficiles et le manque de moyens sont autant de freins qui poussent le personnel des structures de santé à travailler dans les grandes villes au détriment des zones rurales. Le manque de soignants augmente donc les complications des maladies, la morbidité et la mortalité de patients. Les maladies ophtalmologiques sont également fortement aggravées par le manque de suivi médical.

Des problèmes de santé généralisés

Dans le district d’Ampanihy, la population est touchée par une grande diversité de maladies : la dénutrition, les diarrhées, les affections respiratoires, les maladies endémiques (type lèpre et peste). Les populations sont la cible d’affections graves car évolutives et laissées pour compte. La mortalité dans les zones rurales est élevée. De nombreux enfants souffrent de problèmes ophtalmologiques et ne sont pas pris en charge correctement, ce qui ne leur laisse pas la possibilité de recevoir une éducation correcte.

Une mortalité infantile élevée

La plupart des femmes enceintes et des enfants des zones rurales de Madagascar n’ont jamais été examinés et nombreux sont ceux qui souffrent alors de maladies qui ne sont pas diagnostiquées et ne peuvent donc pas être pris en charge convenablement. Les complications qui surviennent lors de la grossesse et des accouchements entrainent également une mortalité maternelle et infantile élevée, fragilisant de fait la structure familiale.

Des maladies chroniques non transmissibles (MCNT) fréquentes

Dans le domaine des Maladies Chroniques Non Transmissibles – MCNT, telles que le diabète, l’hypertension et certaines maladies ophtalmologiques, les soins chirurgicaux ne sont pas remboursés par le système de santé, et donc peu accessibles aux plus démunis.

Photos : Garths

Les zones enclavées du sud de Madagascar

Au sud de l’ile, la province de Toliara est l’une des régions l’une des régions les plus pauvres de Madagascar. Deux tiers de la population y vit dans des zones enclavées, très difficiles d’accès à cause de l’absence de réseau routier praticable. En l’absence de médecins, a morbi-mortalité y est extrêmement importante, notamment chez les femmes et elles jeunes enfants.

 

Il est donc essentiel d’accompagner les médecins locaux pour trouver avec eux  des solutions pour donner accès aux soins et constituer des réseaux médicaux. 

 

À ce jour, Medicaero intervient donc dans les régions d’Atsimo-Andrefana et de Melaky